Musique du Diable (Pv Yuuki)

Une suite infini de son résonnait avec puissance dans la large pièce.
Les murs vibraient.
Les corps se rencontraient, se frôlaient, se balançaient.
Les esprits s’étaient envolés.
La boîte de nuit comme plusieurs la nommait.
La musique se fracassait littéralement sur les murs. Le jeune homme se demanda même une seconde comment ils faisaient pour tenir encore en place. Avec tout ce son projeté avec une telle intensité, impossible qu’ils puissent survivre bien longtemps à un tel traitement.

Un rythme endiablé se glissa jusqu’à ses oreilles. Il savait d’avance qu’il partirait de ce lieu les oreilles bourdonnantes, agressées par tant de décibels. Il se demanda comment il avait bien put arriver dans de tel lieu. Après tout, il n’avait fait que marché par hasard dans le manoir, jusqu’à ce qu’un bruit vienne titiller son oreille jusqu’à le rendre curieux. C’était en fait cette même curiosité qui l’avait poussé à s’avancer dans la salle jusqu’à découvrir qu’il s’y trouvait une grande piste de danse.

Alors qu’il lui prenait l’envie de poursuivre sa petite virée dans le manoir, d’autres en décidèrent autrement.

La foule l’amenait déjà tel une vague gigantesque. Il se retrouva bien vite coincé entre deux corps, bougeant au rythme de la musique. Il essaya pendant quelques secondes de s’échapper de la masse compacte qu’ils formaient tous. En vain. Il était coincé parmi tous ces gens frénétiques. Bien vite, il fut lui-même obligé de suivre la cadence qu’on lui imposait.
Ainsi, le jeune homme se laissa bercer par la vague pendant il ne sut combien de temps. Tous ses membres se laissait bercé par les vibrations. Ses muscles se détendaient pour s’assoupir. Ses yeux se fermèrent pour saisir avec encore davantage de précision toutes les notes qu’on lui faisait entendre. La musique fut en lui. Comme les autres danseurs, son esprit se libéra de son corps, ne laissant place qu’à la musique. Ses mouvements se calquèrent sur les notes

Quand la musique s’arrêta d’un coup, il lui sembla que son esprit venait de resurgir en lui. Son cœur ne suivait plus la cadence, de même que tout son corps. Pendant la seconde de silence, il perdit tout l’entrain que la musique lui avait apporté. Fathyïs éprouva alors tout l’épuisement que son laissé allé lui avait causé. Perdu dans la danse, le reste n’avait plus d’importance. Sa gorge lui criait de se désaltérer avant qu’elle ne meure de soif. C’est ainsi qu’il se retrouva assit à l’écart de la foule, un verre à la main, à regarder les autres se déhancher sur la piste.

Yuuki se réveila en sursaut. Il était seul; perdu au milieu de sa grande chambre. Il se leva.
Besoin irrépressible de se changer les idées.
Il sortit de son lit. Pris quelques vêtements aguichants, voir trop aguicant, s'attacha les cheveux couleur corbeau afin qu'on puisse ieux voir ses yeux couleur de sang, et fit ressorir le rouge de ses lèvres . Il sortit de sa chambre. Il était méconnaisslabe. Il n'était plus le très respectable Yuuki, il n'était olus que celui qui hantait les espris des vampires montant sur le trone. Il n'avait pas tout à fait de nom. Pas tout à fait de vie. Il n'étit qu'un homme se servant de la nuit.

Du sang....Du sexe.....

Il descendit les escaliers quatre à quatre. Se laissant guider par son instinct, il se dirigea vers la boîte de nuit. Le son à peine inaudible de cette large pèce insonorisé semblait l'appelait. il y pénétra. Tous le connaissait déjà, il s'y était fait une réputaion de brise, pas tout à fait un hôte, mais pas tout à fait un invité. Un être inaccessible pour tous ceux qui connaissait son visage. On l'appelait ici Night car on ne le voyait qu'ici et toujours en pleine nuit.

Il y entra donc et à peine sur la piste de danse que tous sans exceptions se réunirent auour de li comme un essaim d'abeille autour ed la ruche.

IL se laissa porteer par la musique, se trémoussant, se déhanchant dans un rythme éffréné, voir endialé. Il aimait cette sensation, il n'avait plus l'impression de faire partit de ce monde, il n'avait plus l'impression d'exister, il n'était que "Night, l'esprit endiablé".

Le sang et le sexe.

Il en avait besoin et tout de suite. il lui fallait une victime.Qui aura la chance de croiser son regard de braise?

Chaleur

Inévitablement, des corps sur la piste s’échappaient une grande quantité de chaleur, juste assez pour faire grimper d’un cran la température de toute la pièce. Le jeune homme remarqua même que certains étaient couverts de sueur. Il commençait lui-même à ressentir toute la chaleur contenu dans ce coin du manoir.

Il promena une main dans ses cheveux de jais, un geste qu’il avait l’habitude de faire pour chasser toute pensée. En ce moment il ne voulait pas penser à quoi que ce soit. Il n’avait besoin que de ses yeux qui s’occupaient de scruter la foule. Il remarqua dans la foule quelques danseurs qu’il avait déjà eu la chance de rencontrer. Mais une bonne partie d’entre eux lui étaient encore inconnu.
Contrairement à plusieurs, Fathyïs se détachait parmi tout ces gens. Allez savoir pourquoi à la place de ses vêtements habituellement noirs, il avait opté pour une chemise et des pantalons d’un blanc immaculé. Il était maintenant trop tard pour la discrétion.

Quelqu’un d’autre avait apparemment oublié la discrétion. Un jeune homme de rouge vêtu venait de faire son entrée. Non pas qu’il s’exhiba devant toute la foule, mais bien que celle-ci ne manqua pas de le voir arriver. Alors qu’il mettait à peine un pied dans la salle, déjà les corps l’encerclaient comme pour le protéger d’un quelconque danger, comme s’ils voulaient le garder pour eux-mêmes. Il ne put que se demander de qui il pouvait bien s’agir pour attirer ainsi autant l’attention des danseurs.

Une nouvelle goulée de l’étrange liquide qu’il buvait traversa sa gorge. À peine eut-il le temps de l’avaler que deux hommes venaient dans sa direction. Tout deux avaient le visage rougis, probablement par l’alcool se dit-il. Le sourire béat, ils le prirent par les épaules et l’obligèrent à regagner la piste de danse. N’ayant pas l’intention de lutter, il se laissa transporter à nouveau par la vague.
Son corps s’ennivra pour une seconde fois de la sensation de liberté que tout ceci lui procurait. Bientôt, il fit de nouveau parti de la vague…

Pourquoi tentait-il le diable?

Ses jambes le remerciaient bien de cette petite pause, mais son cerveau réfléchissait à plein régime. Il tentait en vain de comprendre pourquoi il avait tant voulu quitter la piste. Pour suivre cet homme. Il n’y avait pas d’autres réponses possibles. Et pourtant, il se refusait de l’accepter. Ce n’était vraiment pas son genre de tomber dans le piège des chasseurs ainsi. Qu’est-ce qui l’attirait tant? L’aura de sensualité que cet être dégageait? Son regard envoûtant? Il se devait de comprendre.

La proie voulait savoir qui était son chasseur.
Il eut l’intuition que le chasseur n’en demandait pas moins.

Il sentait son regard de braise posé sur sa personne. Il attendait que sa proie bouge avant de bondir. Il ne devrait pas bouger, mais il était trop tard. La curiosité avait fait son chemin. Il ne pouvait pas en rester là. Le barman posa alors devant lui un verre rempli d’un liquide limpide et vermeil. Sans un mot, l’homme s’éloignait déjà sans lui révéler pourquoi il avait agit ainsi, mais surtout de qui venait cette invitation. Quoi que Fathyïs se doutait un peu de la réponse.

Le chasseur attirait son gibier avec un appât.

Ce fut le signe pour lui qu’il était temps qu’il comprenne à qui il avait affaire. Mais trop tard. Il venait de se lever, et qui plus est, il se dirigeait vers lui. Le jeune homme détourna le regard. IL ne voulait pas que le diable cru qu’il le regardait. Il but une gorgée du liquide que lui avait servit le barman. Un peu trop alcoolisé pour lui, surtout quand on savait ce que l’alcool faisait à son organisme.

Un mouvement sur sa droite.
Une main parcourant sa cuisse.
Un long frisson parcourant son échine.

Il s’avait déjà de qui venait ce geste de sensualité. L’homme venait prendre place sur le siège à ses côtés. Son cœur commençait à battre plus vite. Comment une simple présence pouvait-elle arriver à créer un tel émoi en lui? Ses réflexions ne furent que de courtes durées. D’autres chasseurs approchaient. Mais bien entendu, ils ne ressemblaient qu’a de pauvres bêtes comparativement à l’homme au regard de feu. Ils ne se doutaient probablement pas en l’approchant ainsi, qu’un autre trappeur le traquait déjà. La vérité ne fut pas longue à arriver à leurs yeux. Ils étaient sur le mauvais terrain de chasse. Il ne fut pas plus qu’un regard envers les trois venus de la part de l’inconnu près de lui pour leur faire comprendre. Devait-il se rassurer de ce geste ou au contraire le craindre pour lui-même? Pourrait-il s’échapper des griffes du prédateur ou était-il déjà condamné?

-Merci…

Il se força de rencontrer le regard de son sauveur pour au moins ce moment de reconnaissance. Sans plus de mots, une autre gorgée vint rejoindre les autres. Il fit Alors la chose la plus insensée qu’il lui semblait pouvoir faire.

-Fathyïs…

Il n’aurait pas du se présenter de la sorte. Ainsi, il s’approchait encore un peu plus du piège que le chasseur lui tendait. Mais l’erreur était faite. En lui parlait, il l’invitait à se présenter à son tour et ainsi à faire un certain rapprochement entre eux deux. Pourquoi n’avait-il pas fermé sa grande trappe pendant ne serais-ce que ce moment ?

Il sentait le regard de l’homme sur sa personne. Sans le vouloir, il se mit à le fixer lui aussi. Pendant un instant, il cru qu’il se perdrait dans le rouge de ses yeux. Comment le dialbe pouvait bien avoir des iris de feux et pourtant porte sur lui un regard tendre ? Définitivement, ce personnage avait quelque chose que le jeune homme n’arrivait pas à saisir.


-Je n'ai pas réellement de nom à te donner. Mais on me nomme "Night". Enchanté.

Night
Son nom se percuta en lui.

Il détacha son regard de celui de Night et bu une autre gorgé. Il ne le vit pas vider d’un trait son verre et du même coup, s’approcher sa main pour venir à nouveau caresser sa jambe. Ce geste innatendu provoqua des nouveaux frissons chez le jeune homme. Apparemment, Night ne voulait pas ce contenter de simplement parler. Mais jusqu’où voudrait-il aller ? La question s’effaça de son esprit par les lèvres du presque inconnu sur les siennes. Comme si on l’envoûtait, Fathyïs ne chercha pas à le repousser. Il se laissa bercer par ce doux contact, par cette douce union. La musique s’arrêta un instant, ne les laissant plus seuls que pour ce bref moment.

L’union de leurs deux lèvres prit fin quand tous deux ne purent en supporter plus longtemps. Ainsi libérer, il pouvait enfin respirer et reprendre ses esprits.
*Pourquoi me suis-je laissé faire si facilement ?*
La question hantait sa conscience. Il n’était pas un être doux qui se laissait apprivoiser aussi facilement. Qu’avait donc cet homme pour que tous ses réflexes n’existe plus ? Night se leva, s’éloigna, emportant avec lui son verre. À quoi jouait-il, au jeu du chat et de la souris.
*Je suis la souris.*
L’invitation était claire. Il voulait qu’il le suive. Il l’attirait avec un morceau de fromage vers sa tanière d’où il ne pourrait s’échapper quand il y aurait posé un pied. Il le savait. Ses jambes le portèrent tout de même, le menant dans un coin privé, coin ou Night avait prit place sur un fauteuil. Un autre attendait, l’attendait lui. Et la souris entra dans le repaire du chat.
Il s’assit confortablement dans l’un des fauteuils.Son regard se plongea dans le sien. Qu'avait-il de plus que les autres hommes dans la salle? Une question lui brulait les lèvres.

-Que me voulez-vous?

Il attendit que le chat bouge, attendit de voir s’il le mangerait ou s’il s’amuserait simplement avec lui. D'une certaine manière la réponse lui faisait déjà peur avant même qu'elle ne soit prononcée.

-Suis-je la proie?

Une autre gorgée de feu l’amenait un peu plus vers la déchéance. Son esprit se savait déjà perdu. Il ne lui restait plus que le rythme de la musique. Son corps n’obéissait plus qu’aux caresses de Night. Tout son être n’était plus qu’une épave glissant vers le monde du plaisir. Ses yeux n’observaient plus rien, voilés, mi-clos. Tout de lui laissait Night mené la danse.
Un gémissement incontrôlé quitta ses lèvres quand le vampire introduisit un doigt en lui et un autre à son surprise quand celui-ci commença à bouger en son sein. Ses paupières tombèrent pour voiler le monde. Il sentait Night s’amusé avec tout son corps.

- Ca va ? Tu t'amuse ?

Cette voix!
Qui lui rappelait-elle donc cette mélodie si belle à entendre? De qui venait-elle pour arriver ainsi à se percuter avec force dans tout son corps d’être humain? Pour ramener l’épave du piège du chasseur?
Kamui!
Pourtant, il n’avait pas le sentiment que celui-ci était bien heureux de le retrouver. Et Night non plus d’ailleurs ne semblait pas bien content de voir sa petite partie interrompue. Il se senti soulevé et déposé sur le fauteuil ou il occupait la place précédemment.
Et les voix de deux démons éclatèrent…

-Sort! Ici c'est mon royaume
- C'est peut-être ton royaume mais c'est mon amant. Et je compte bien le récupérer.

Que se passait-il? La musique n’avait plus la même résonnance à ses oreilles. Elle devenait soudainement trop forte, trop entremêlée. Elles n’attendaient rien de l’échange de parole des deux vampires. Il se sentait bousculé. On le forçait à se lever et apparemment à s’habiller.

- Toi tu rentre avec moi. J'ai deux mots à te dire.

Qu’est-ce que Kamui lui disait? Il n’en avait aucune idée. Il se sentait fatigué, trop fatigué. Il aurait voulu dormir, se rouler en boule et simplement fermer les yeux. Il ne voulait plus rien entendre. Il ne voulait pas que ses pensées reviennent, car il commençait un peu plus à comprendre que ce qui venait de se passer le rendait coupable envers Kamui. Il comprenait qu’il venait de le décevoir et de le tromper.

- Fathyis est à moi et je ne supporte pas qu'on touche à ce qui m'appartient. Trouve-toi une autre proie pour passer la soirée. Je suis le seul à pouvoir chasser cet humain.

Chasser?
N’était-il donc qu’une proie qu’on s’amusait à chasser pour le plaisir? Il se sentait mal. Sa tête tournait. La culpabilité l’asseyait. Il voulait partir, quitter cet endroit qui l’étouffait...

- Dégage de là sombre idiot

Pourquoi?? C’était à lui de subir les coups! C’était lui qui venait de le trahir, pas le contraire! Son amant n’avait pas à assumer les conséquences de ses gestes.
Contre la fureur et la force de Kamui, il ne pouvait pourtant pas s’opposer à Night car voilà qu,il retournait aussi vite qu’il était venu dans les bras du vampire.

Le reste de la confrontation ne fut que brume. Les mots ne se formèrent jamais dans ses oreilles. Seules les voix de Night et de Kamui lui affirmaient que tout n’était pas encore terminé. Ses paupières avaient de nouveau voilé le monde. Tout n’était plus que ténèbres, ténèbres où deux musiques se percutaient, l’une grinçante et l’autre mélodieuse. Et…
Tout cessa en un instant. Plus de voix, que la musique de la boîte de nuit qui semblait soudain reprendre vie. Il fut tenter quelques secondes de s’y fondre pour oublier les reste, mais la voix de son amant le transperça.
La lame froide de la trahison.

- Toi je pense que tu a une explication à me fournir.

Comment pouvait-il lui en fournir une alors qu’il ne comprenait pas lui-même ce qui l’avait poussé dans les bras de ce parfait inconnu. Il s’était si facilement laissé mener dans la danse qu’il en avait oubliée avec qui il la dansait. Il avait laissé quelqu’un d’autre que Kamui guider ses pas alors que tant de choses les unissaient maintenant. Malgré tout, il était bien clair qu’il ne pourrait échapper aux explications que le vampire exigeait. La poigne autour de son poignet en était un indice. Et pour compliquer les choses encore plus qu’elles ne l’étaient déjà, Yuuki venait de se précipiter en trombe devant son frère lui demandant des explications sur les rumeurs qui courraient déjà dans le château.
La tête baissée, les yeux figés sur le sol de honte, Fathyïs ne dit rien, légèrement dissimulé derrière Kamui. La musique était assourdissante. L’idée de quitter cet endroit n’était peut-être pas une mauvaise. Son poignet se détacha de l’emprise de Kamui. Dans un second état, ses pieds se soulevèrent un pas après l’autre sans se demander si son amant le suivait, ne quittant toujours pas le sol des yeux. Il voulait retourner sous les couvertures et se rendormir…